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Rétrospective du Souffle d’Etty
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1941-1943 : Une jeune femme, Etty Hillesum, se débat dans les méandres de sa vie intérieure aux
moments les plus sombres du siècle passé. Elle est juive hollandaise et meurt à Auschwitz en 1943 à 29 ans. Le spectacle s’inspire de son journal intime. Deux actrices, la grand-mère Masha et sa petite-fille Lucy, dans une mise en scène originale se racontent la vie bouleversante d’Etty où se mêlent spontanéité, musique et chants.
Un changement radical s’opère en elle, avant sa déportation, notamment dans sa façon de vivre la souffrance et la mort. Dans un monde en guerre, plein de cruauté, elle va chercher en elle-même un chemin de paix. Elle découvre une force intérieure et finira par l’appeler DIEU.
En 1941, arrestations, terreur, camps de concentration, sont le quotidien. Des pères, des sœurs, des frères sont arrachés à leurs proches : « On cherchait le sens à cette vie, on se demandait si elle en avait encore un… » écrivait Etty. Elle prononce alors une prière émouvante qui montre son désarroi et sa détermination dans l’adversité : « Mon Dieu, prenez moi par la main, je vous suivrai bravement sans beaucoup de résistance. Je ne me déroberai à aucun des orages… Je veux seulement devenir celle qui est déjà en moi. »
Son antiracisme est déroutant quand on sait dans quel contexte elle évolue. C’est ainsi qu’elle écrit : « extirpe tout sentiment de haine pour quelque race ou quelque peuple que ce soit… » Elle nous donne aussi une leçon d’optimisme quand elle affirme : « Je trouve cette vie belle et riche de sens… ». Elle accepte l’éventualité de la mort comme étant intégrée à sa vie, lui permettant de l’élargir.
Dans un élan de foi final, elle prononce cette déclaration : « Je vais t’aider mon Dieu à ne pas t’éteindre en moi. Tu m’as appris à prononcer sans honte ton nom ».
Les nombreux spectateurs présents ont été ébranlés par ces paroles d’une grande ferveur.